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ROAR - CHAPITRE 1
Apolonia W. A.-Werner
Popularité : 25000
ROAR - CHAPITRE 1 Kennedy-walsh
onyx : 288
Occupation : Vlogueuse
Faceclaim : Mitsuri Kanroji ; kny
Upgrades & Inventaire : ici je fais un blabla qui peut prendre plusieurs lignes oulalala
Apolonia W. A.-Werner
@PurePink



Lun 24 Juil - 23:07
Verre devant moi sur le plan de travail, je me baisse pour attraper le jus de citron verts et le coca cola. Une fois posé, je me retourne pour attraper le rhum cubain. Je mentirais si je disais que le client en face de moi ne va pas raquer pour sa boisson. Si le mélange en lui-même est très simple, le prix est doublé, presque triplé seulement à cause de l’endroit dans lequel il est vendu. Je ne m’en plains pas, bien au contraire, ça me fait de quoi payer mon loyer à la fin du mois, et puis je peux mettre de côté pour des activités en extra. Le verre prêt, je le pose sur le comptoir et attrape les deux billets de cinq dollars qu’il me tend. Je pourrais très certainement vendre les boissons moins chères, après tout, je suis le gérant. Mais avec toutes les charges que je dois payer à cause de ma nature assez particulière, je peux moyennement me le permettre. Sans parler du bar qui me coûte une sacrée fortune pour le tenir à flots. Y a bien un entrepreneur qui voulait absolument reprendre mon bar, peu importe le prix que j’en demandais, mais il n’a pas l’air de comprendre que mon établissement n’est pas à vendre. J’ai besoin de faire tourner mon commerce et de le tenir à flots le temps qu’il faudra. C’est un peu pour ça que j’ai commencé à poster des annonces pour avoir un colocataire.

Pour ceux qui se demanderaient, à cause de mon ossature plus que lourde à cause de mon hybridation, je suis obligé d’investir dans des meubles beaucoup plus massifs. Les poignées de placards qui me restent entre les doigts, les lattes de mon plumard qui se brisent sous mon poids, c’est devenu une habitude. Donc depuis quelque temps, j’investie pour créer mes meubles moi-même, au moins, je suis sûr de ne pas passer à travers pendant que je dors. Ou pas d’ailleurs. Merci le grizzly qui sommeille en moi. J’ai gagné tous les avantages, mais aussi tous les inconvénients de ce truc, parce que bien évidemment, ça marche par paire. J’ai presque voulu pousser une gueulante quand on m’a appris que ça tenait de notre caractère et pas de nos parents. C’est un peu pour ça que j’ai été surpris d’apprendre que ma sœur n’était pas un ours, elle. Quelle chanceuse, sans déconner, vous ne vous rendez pas compte de la merde que c’est d’être un grizzly, je veux dire que la plupart vous prennent pour un bourrin qui dégomme ce qui ne lui plaît pas. Je ne suis pas Hulk, sans déconner.
Bon, sinon, mis à part vous racontez mes déboires, je vais peut-être me présenter avant. Cael Perquis, 111 Kg pour 1m88. Et ça se prononce K-L Père Kiss, on évite les sonorités étranges, là, c’est simple, il n’y a pas besoin de se prendre le chou, vous êtes au courant. Bon, passons, je suis donc gérant d’un bar, et barman dans celui-ci, j’ai 29 ans, j’ai étudié pour devenir graphiste, mais j’ai fini par devenir mixologue, parce qu’il se trouve que malheureusement, les écrans tactiles n’apprécient pas les grosses papattes d’ours, surtout quand faut appuyer doucement sur le stylet.

Mon téléphone vibre, une fois sorti de ma poche, l’heure tardive m’indique qu’il est temps de fermer et de renvoyer tout le monde chez soi. Il ne reste que deux ou trois clients et j’arrive à les faire sortir assez rapidement. Les connaissant, ils vont sûrement aller continuer la soirée dans un autre bistrot, ou chez l’un d’eux. C’est la première fois que je les vois, d’ailleurs, j’admets avoir été surpris par leur obtempération, ça n’a jamais été aussi rapide. Je verrouille toutes les portes, pose les chaises sur les tables, et tout le rituel habituel.
Après ça, c’est direction la maison. J’ai bien mérité ma nuit de sommeil, je dois bien être debout depuis 11h et demi quelque chose comme ça, j’ai été obligé de supporter les caprices d’une cliente pendant bien une heure et demi, et puis, comme tous les soirs, je termine ma journée de travail à deux heures du matin. La radio bug, encore une fois et s’allume sur une station au pif. À ce que m’indique l’écran lumineux dans la voiture, la musique date d’il y a quelques années déjà. Bruno Mars, sans déconner, j’ai l’impression que ce type est dans l’industrie de la musique depuis vingt ans, alors que c’est simplement parce qu’il passe tous les ans pendant je ne sais combien de semaines sur toutes les radios ou presque. Le pire, c’est que ça reste dans la tête et très rapidement on a juste envie d’étriper le chanteur. Je n’ai même pas le temps de me demander si changer la musique serait une bonne idée puisque j’arrive déjà devant mon appartement. Je pourrais très bien me passer de mon véhicule pour faire le peu de chemin qu’il y a entre mon logement et mon bar, seulement ce matin je ne suis pas directement parti au bar. Enfin, je vais éviter de vous faire une description précise de ma matinée, parce qu’elle pourrait vous les briser menues.
En rentrant, je jette mes clés sur la table du salon, évite le monticule de linge sale qui s’accumule de jour en jour dans ma panière et fonce tout droit dans ma chambre. J’ai besoin de dormir urgemment. Non pas que je sois en manque de sommeil, seulement, j’ai besoin d’avoir le maximum d’heures de sommeil possible pour éviter de terminer sur le sol en pleine journée. La plupart des clients sont exigeants, et ce n’est pas comme s’ils avaient spécialement une patience à toute épreuve.
Je peux enfin me réjouir d’être avachi sur mon matelas. Habillé d’un simple caleçon, allongé sur ma couverture et le visage écrasé contre mon oreiller, je peux vous le dire, ouais, je suis bien installé. Par contre mon dos me fait un mal de chien, à croire que les cartons remplis de bouteilles d’alcool n’étaient pas si légers que ça. C’est bien le seul défaut que je pourrais faire à mon corps. Ouais être un ours, c’est sympa pour pleins de raisons, sauf que mon ossature ne supporte pas aussi bien la pression que celle de l’ursidé qui est en moi. En fait, pour être exact, étant donné que j’ai découvert l’étendue de la chose à mes 16 ans contrairement à d’autres, mon corps n’a pas grandi avec un poids et une taille aussi conséquentes qu’aujourd’hui. Du coup, obligé de s’adapter en quelques mois et ça a engendré de belles petites complications. Pour tout vous dire, j’ai dû prendre environ une vingtaine de centimètres et une quinzaine de kilos en un mois et demi et comme si ça ne suffisait pas, j’ai doublé de volume. Résultat des comptes, forcé de me muscler pour éviter de finir obèse ou de m’esquinter le dos et les genoux plus que d’ordinaire.

J’ai à peine le temps de dormir une heure et demi que mon téléphone sonne, pourtant, je n’ai pas programmé de réveil. Après deux sonneries, je m’aperçois que ce n’est pas mon portable qui sonne à n’en plus pouvoir, mais mon téléphone fixe. Qui peut bien m’appeler à quatre heures et demi du matin sérieusement ? Je pousse un râle avant de me lever péniblement de mon lit. Moi qui étais si bien installé. Je finis par décrocher au deuxième appel.
- Oui, c’est pour quoi ?
- Allô, monsieur Perquis, Police de Brooklyn, nous appelons quant à votre fille.
Je fronce les sourcils depuis l’autre bout du combiné. Qu’est-ce qu’il me chante là, je n’ai pas d’enfant.
- Mademoiselle Anabeth Perquis.
Je ne sais pas ce qu’elle peut bien avoir fait cette fois, mais je feinte d’être mon père et non son idiot de frère.
- Oui, je suis son père, qu’est-ce qu’elle a bien pu faire ?
J’ai envie de hurler sur ce représentant des forces de l’ordre parce qu’il vient de me ruiner ma nuit de sommeil, mais à vrai dire, la vraie fautive, c’est ma sœur.
- Oh, rien, cependant, elle se trouvait avec une bande d’individus dans un véhicule, le conducteur était alcoolisé, nous vous appelons simplement pour savoir si vous pouvez venir la chercher dans les plus brefs délais. Dans le cas contraire, nous serons dans l’obligation de la garder au poste jusqu’à 7h ce matin.
Je pousse un soupir.
- Laissez-moi le temps de m’habiller et de monter en voiture et j’arrive immédiatement.
- Très bien, nous vous attendons au 421 Empire Boulevard.
Je raccroche et dépose le combiné sur sa station. Faites qu’elle ne me fasse plus ce genre de coup, bon dieu, ou au moins pas à presque 5h du matin. Enfin, ce qui me rassure au moins, c’est qu’elle n’a pas fait de connerie en soit, et elle n’a pas non plus eu d’accident. Par contre, comme à son habitude elle préfère qu’on m’appelle moi plutôt que nos parents, elle sait très bien qu’elle finirait par se faire étriper par ma mère. Elle à beau être un renard, elle n’est pas aussi rusée qu’il n’y paraît, toujours à se fourrer dans je ne sais quel pétrin.
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